L' L'Initiative de développement de l'INTOSAI (IDI) et le Secrétariat général de l'INTOSAI ont publié une note d'information conjointe pour exprimer leur préoccupation et leur position sur les développements récents concernant le processus de destitution de la vérificatrice générale de la Sierra Leone, Mme Lara Taylor-Pearce, et du vérificateur général adjoint, M. Tamba Momoh. La décision de porter l'affaire devant le Parlement, annoncée le 9 juillet 2024, marque une avancée sans précédent et inquiétante dans le paysage démocratique de la Sierra Leone et un pas en arrière dans la sauvegarde de l'indépendance de l'Institution supérieure de contrôle du pays.
Contexte et contexte
Le 9 juillet, le Bureau de l'attaché de presse de la Sierra Leone a fait le point sur le rapport du Tribunal concernant le vérificateur général et le vérificateur général adjoint suspendus. Déclarant que le Président de la Sierra Leone avait accepté les recommandations du Tribunal, y compris la révocation des deux responsables. Le Président a maintenant ordonné au procureur général et au ministre de la Justice d'engager les procédures nécessaires à la destitution de Mme Taylor-Pearce, notamment en soumettant le processus à un examen parlementaire, et a chargé le Conseil du service d'audit d'agir de la même manière pour M. Momoh.
Cette décision est historique, car c'est la première fois qu'une telle procédure est appliquée à un agent public depuis la transition de la Sierra Leone vers la démocratie. De plus, Mme Taylor-Pearce jouit d'une réputation très respectée au sein de la communauté de l'INTOSAI et au-delà, et est reconnue mondialement pour son intégrité et son professionnalisme.
Le Secrétariat général de l'INTOSAI et l'IDI expriment de vives inquiétudes quant aux implications de ce processus de destitution, en particulier parce qu'il constitue une menace réelle et importante pour l'indépendance de l'ISC en Sierra Leone. Le Service d’Audit de la Sierra Leone (ASSL) est un pilier de la responsabilité dans le pays. Par conséquent, la destitution de sa direction pourrait dissuader les futurs auditeurs d’agir de manière indépendante, craignant des actions motivées par les mêmes raisons. Cela compromet non seulement la mise en place d’une fonction d’audit et de contrôle solide en Sierra Leone, mais pourrait également dissuader d’autres acteurs de contrôle au sein de l’écosystème de responsabilisation de faire respecter les mandats institutionnels.
En outre, la stabilité d’une fonction d’audit indépendante est cruciale pour la confiance accordée aux systèmes gouvernementaux par les citoyens, les partenaires de développement et les institutions financières. L’issue de cette affaire aura des répercussions considérables au-delà de la Sierra Leone, qui pourraient avoir un impact sur la communauté mondiale des auditeurs externes et des institutions de gouvernance. Si vous souhaitez lire des informations plus détaillées sur les développements et les implications de l'affaire, veuillez consulter L'IDI et l'INTOSAI ont publié conjointement une note d'information.
Position de l'INTOSAI et de l'IDI
L'INTOSAI suit activement cette affaire depuis 2021, ayant publié déclarations de préoccupation pendant la suspension pour une durée indéterminée du vérificateur général et du sous-vérificateur général. IDI est libéré analyse et opinion d'expert a mis en évidence des écarts importants par rapport aux processus constitutionnels et, au cours des procédures du Tribunal, l'IDI a fourni des interprétations d'experts liées aux normes d'audit et aux allégations de faute professionnelle. À l’avenir, le Secrétariat général de l’INTOSAI et l’IDI soulignent la nécessité d’un processus parlementaire transparent et opportun. Les allégations contre Mme Taylor-Pearce et M. Momoh, ainsi que le rapport du Tribunal, devraient être rendus publics pour garantir la crédibilité et la légitimité de la procédure. Cette transparence est essentielle pour maintenir la confiance et la responsabilité dans la gouvernance de la Sierra Leone.
Alors que cette affaire sans précédent atteint sa phase finale, le Secrétariat général de l'INTOSAI et l'IDI appellent toutes les parties prenantes, y compris les organisations de la société civile, les partenaires au développement et les médias, à rester informées. La communauté mondiale de l'audit doit veiller à ce que la procédure régulière soit respectée et à ce que le Parlement de la Sierra Leone exerce ses fonctions avec le soin et l'objectivité nécessaires.
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